lundi 14 avril 2008

J'ai toujours rêvé d'être un gangster, de Samuel Benchetrit

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Western de Cafeteria presque belge.

Samuel Benchetrit est un gangster. Coupable d’une double arnaque :

Le noir et blanc, qui est toujours une arnaque, comme le dit Woody Allen dans Celebrity (qui est quand même en noir et blanc).

Une affiche qui allie nudité et moiteur, Anna Mouglalis est un produit d’appel fort tant mieux pour elle et pour Chanel. Nudité et moiteur sans aucun rapport avec le film.

Il a donc une drôle de manière de prendre les gens, en tout cas les spectateurs. Et aussi une drôle de manière de filmer, Samuel Benchetrit, parfois tellement amateur, souvent drôle.

J’ai toujours rêvé d’être un gangster est un film français drôle, original, avec des dialogues parfois très bien écrits. Avec des quelques longueurs, quelques facilités, un lien assez brouillon entre les différentes scènes qui la composent. Une fascination pour Coffe & Cigarette de Jarmush qui confine au fanatisme dans la rencontre Baschung/ Arno, sans doute un des passages les moins intéressants du film. A ceux qui ne seraient pas convaincus je propose le test : se repasser la scène dans la tête sans l’incroyable accent d’Arno.

Une fois qu’on dit ça, on constate que l’on est surpris souvent, que l’on rit beaucoup, que c’est un film plein de personnages dépressifs, debout sur la fêlure de la dépression, du chômage, de la vieillesse, de l’adolescence, de la maladie, et qu’on se retrouve dans ces personnages touchants, avec lesquels on s’amuse bien.

L’interprétation est remarquable globalement (bémol sur Anna Mouglalis), avec de acteurs connus et d’autres moins connus.

On ressort content de ce film français voulu comme un hommage au cinéma qui trouve souvent un ton rafraichissant. Un petit espoir pour le cinéma français...dans un grand hommage au cinéma américain.

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