jeudi 30 avril 2009

Le choc des cultures.

Je suis au regret de vous annoncer que je ne comprends pas l'humour allemand.

Il s'agit d'une campagne de pub pour des sous-vêtements, sur le thème de "l'Allemagne a besoin de nouveaux sous-vêtements", en écho à la volonté gouvernementale des faire des reprises sur le vieilles voiture pour soutenir les achats de voitures neuves ou récentes. Je suis curieuse de savoir si ça va faire vendre une seule culotte.

Comme quoi la pub reste une discipline bien locale...

lundi 27 avril 2009

Conférence "protection de la planète face à l'impact des astéroïdes et des comètes"


Aujourd'hui débute à Grenade, la première conférence mondiale "sur la protection de la planète face à l'impact des astéroïdes et des comètes", organisée par L'IAA, l'Académie internationale d'astronautique.
Lesquels sont des dangers pour la planète ? Quelles seront les conséquences ? Que faire si ça arrive si on veut éviter de finir comme les dinosaures ?
Les experts s'attacheront au cas de l'astéroïde Apophis. Le Monde révèle que la probabilité de collision avec la Terre est de 1 chance sur 45 000. Apophis "frôlera" ou "touchera" la Terre en 2036. Un nuance qu'il serait bon d'éclaircir d'ici là. Une raison de plus de respecter Michael Bay.

Splendide film Philips, d'Adam Berg.

Dans les brumes électriques, de Bertrand Tavernier

Born On The Baaaaaaaaaaaaaaaaaaaayou! +

Dans la brume électrique est un bon film des années 90 '. Bien mis en scène, bien casté, bien interprété. Tavernier tente et réussi le pari du thriller sudiste. Moite et efficace. A notre échelle, cela vaut son pesant de cacahouètes, car peu de réalisateurs français sont capables de tenir un rythme, un public en haleine, et que même aux États-Unis, ça se perd. Trop de réalisateurs sous estiment la rigueur et l'inventivité que cela requiert d'attraper les spectateurs par le bras et de les garder tout contre soi pendant une enquête. Depuis Usual Suspect, le spectateur est méfiant, et il en faut peu pour s'en faire un ennemi. On est drôlement ici mieux que devant la Fille de D'Artagnan.

Il existe une légende urbaine qui veut que les français, loin de chez eux, se lâchent. Généralement ça donne des tessons de bouteilles dans des sites paradisiaques, et des chants paillards dans des auberges de jeunesse. Ici ça réussi clairement à Tavernier qui en retire une certaine intensité; là ou ça devient très intéressant, c'est que ça lui permet de tenir un propos extrêmement métaphysique, peu pensable dans un contexte hexagonal, sur le bien et le mal. On se retrouve, pour la première fois depuis longtemps, à prendre fait et corps pour le reniement de la justice des hommes. Là où Clint Eastwood et Ben Affleck posent des questions sur la confrontation de la morale aux règles établies censées garantir la pérennité du groupe, Tavernier balaie d'un revers de main les objections légalistes pour faire triompher le Bien. On peut ne pas être d'accord mais c'est un prise de liberté suffisamment rare pour être remarquée.

Alors voilà, moi, la Louisiane du Bayou Cajun, les noirs en salopette avec un bretelle fermée, les femmes du sud sexuellement en demande permanente, les bateaux à hélice, les gros mafieux blancs méchants, et les séances de blues sur le perron, ça a tendance à m'énerver. Tavernier est à fond là-dedans (notamment grâce à une très belle BO), et nous rajoute des tonnes de Katrina pour nous raconter que la Louisiane est le pays de la mélancolie universelle qui se renouvelle à chaque Ouragan. C'est donc une carte postale pas trop déplaisante, même si c'est une carte postale.

vendredi 24 avril 2009

Wendy & Lucy, de Kelly Reichardt


Vie de Chien +

De prime abord, Wendy & Lucy est un film indépendant convenu et pompeux. Une detresse sociale immense : Reichardt filme une jeune fille qui voyage avec sa chienne, chacune n'a que l'autre. Leur voiture tombe en rade et Lucy (le chien) est perdu. Wendy la cherche. Wendy n'a personne d'autre, Wendy n'a pas d'avenir, pas vraiment de passé non plus. Wendy a sa pauvreté et ses maigres espoirs.

Pompeux et convenu car tous les codes du cinéma américain indépendant pseudo réaliste, néo réaliste, socio réaliste... sont là. Argument minime, plans séquences esthétisants interminable, volonté d'esthétiser la misère d'un commissariat via de recherche de formes géométriques dans certains plans (aucune idée du terme technique), cette ville de l'Oregon morribonde où a lieu l'escale avec ses bruits de moteur et de forêt.

Et pourtant c'est un film très prenant. Si l'on fait abstraction de ces conventions très "sundance", on s'attache à cette intrigue de nouveau roman rapidement, où la perte du chien, mini événement, fait basculer le spectateur du côté d'une detresse humaine et affective qui n'est plus surmontable. Grâce à une mise en scène très fine par moment (quel domage que tout le film ne soit pas comme ça !!), grâce à l'interpretation très juste de Michelle Williams qui réussit à faire oublier le contexte cinématographique et les quelques lourdeurs du genre.

mercredi 22 avril 2009

OSS 117, Rio ne répond plus... de Michel Hazanavicius


Appuyez sur le bouton !!!!!!!!!!! +++

OSS 117, Rio ne répond plus est une excellente comédie française. Impertinente, bien écrite, malgré quelques faiblesses de rythme dans le scénario et une envie visible de s'en mettre "plein la vue". C'est très drôle, très politiquement incorrect, remarquablement enlevé par Jean Dujardin.
Et puis cette envie de faire des films ouvertement "en costume", ça crée le décalage et la frivolité ambiante nécéssaires pour rire de tout, des nazis, des gaulistes, de la France d'avant, de la vision qu'on en a, de l'ultranombrilisme français...
Des dialogues cultes en perpective, ça va faire du bien.

mardi 14 avril 2009

Les 3 Royaumes, de John Woo

L'art de la guerre ++

Les 3 Royaumes est un film amputé qui fait la moitié de la version présentée aux spectateurs asiatiques. Du coup il y a d'étranges coupes, visibles, des ellipses très "bande dessinée" et des plans un peu curieux.

Pourtant c'est un bon divertissement pour qui aime l'art de la guerre, les tortues, les formations, les machineries, les espions malins comme des singes, les héros bourrus, les héros raffinés et les combats de lances. On en sort rincé tant il se passe de choses, mais pas déçu. Gloire au cinéma asiatique qui ne fait pas l'économie d'immenses acteurs dans ses blockbusters. Tony Leung, égérie de Wong Kar Way et d'Ang Lee, campe ici le général Zhou Yu, avec un charisme qui n'est pas entamé par les coiffures d'époques farfelues, où les sous entendus gays façon peplum des années 50 qui n'ont plus lieu de nos jours en occident.

On ne peut que se réjouir de voir ces garçons intrépides se battre pour la liberté et pour l'honneur. Un petite leçon d'histoire-bataille bien réjouissante pour le dimanche soir.

Ponyo sur la falaise, de Hayao Miyazaki

Poisson d'avril +

Dire du mal de Miyasaki ça ne se fait pas. J'ai essayé. Autant faire l'apologie de la peine de mort ou de la vente libre des armes à feu dans les écoles primaires. Pourtant je n'ai pas aimé Ponyo sur la Falaise.

Ponyo sur la Falaise est un mix entre la petite sirène, un épisode du collège foufoufou et la Belle et la Bête. A savoir une poisson rouge un peu humaine, un peu sorcière, tombe amoureuse d'un petit garçon. Le père, qui méprise les hommes pollueurs et mauvais, n'est pas d'accord. Alliance contre nature. Amour innocent plus fort que tout.

Je ne connais pas bien l'œuvre de Miyasaki, mais suffisamment pour déplorer l'absence d'un méchant ici. Au début j'aimais bien le personnage du père, un peu sorcier, mais il passe d'effrayant à ridicule en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

En fait j'ai passé une grande partie du film à me demander de quoi ça parlait. Au début on pense à l'écologie, j'avais bien aimé Nausicaa de la vallée du vent sur le sujet, avec le spectre de la reconquête du monde par la nature agonisante. Ensuite j'ai pensé à l'éloge de la différence. Un couple improbable composé d'un enfant (Sosuke) et d'un poisson rouge. Tous deux sont élevés par des parents "séparés" à leur manière. Tous deux ont des mère fortes, capables, dédiées au autres (l'une déesse de l'océan, l'autre intrépide maman qui n'a peur de rien). Et des pères absents. De là à en faire un sujet sur l'identité sexuelle il n'y avait qu'un pas.

Des grosses larmes roulent dans les yeux des enfants; des personnes âgées se lèvent de leurs fauteuils roulants et marchent. Que la magie est jolie ici, qui résout les problèmes, réunit familles et amoureux. Les gens applaudissent à la fin dans la salle. Le style Miyasaki est là, pâte onirique et enfantine, matériaux de contes pour les grands, extrait de rêve et poudre de subconscient. Visqueux, magnifique, organique (sauf les humains), bref reconnaissable à la première minute. Je me risque à un "inchangé depuis 1982".

Le bobos m'en veulent à mort, vite, vite, comme Ponyo et Sosuke, je m'enfuis avant de me faire lyncher par les vagues géantes.

Il y a 7 ans, je gravissais la pyramide de la Lune à Teotihuacan, au Mexique. Arrivée en haut je pense aux Cités d'Or, je ne suis pas la seule, des français hurlent le générique de cette extraordinaire coproduction nippo-franco-israélienne qui, en plus nous faire chanter, nous parlait abondamment des civilisations précolombiennes. J'ai eu une pensée émue pour eux hier.

mardi 7 avril 2009

Prédictions, de Alex Proyas

Le petit Poucet et les éruptions solaires +

Soit un astrophysicien, Nicolas Cage, veuf qui galère à élever son petit génie de fils et qui découvre que ça va être la fin du monde.

Il y a 30 ans, d'ET à Rencontre du 3ème type, les extraterrestres venaient à notre rencontre. Il y avait les crédules et les incrédules. Mais ça marchait car on avait tous envie d'y croire.

Aujourd'hui on ne croit plus en rien. Le drapeau américain flotte lamentablement sur les décombres d'un attentat que Cage n'a pas pu empêcher, c'est pas faute d'avoir prévenu le FBI, aucun service spécial brieffant Bruce Willis et l'implorant d'aller détruire un astéroïde, aucun président des EU, femme ou minorité ethnique, personne. La fin du monde pourrait non seulement arriver mais en plus on ne nous dirait rien !

Il y a15 ans, les inquiétantes silhouettes noires de Dark City étaient des déformations de la science. Elles ne semaient pas des petit cailloux comme autant d'indices pour nous dire qu'on était réellement en train de se perdre.

Autrefois les enfants perdus, comme Elliot le copain d'ET, à la famille éclatée, trouvait le chemin dans la forêt et le montrait à tous. Ici les enfants sont une matrice de patrimoine génétique à éloigner d'une éruption solaire par plus intelligent que nous.

Dans les années 90, encore, un personnage pieux mais secondaire trouvait quelques instants avant la bataille pour demander de l'aide en haut, comme le père de Jeff Goldblum dans Independance Day, et ça finissait bien. Ici Dieu est loin, la figure du grand-père pasteur, sage, est bien là, mais terriblement résigné.

Notre carte ADN mérite un ailleurs mais pas nous. Ce n'est pas loin de ce que disait Danny Boyle dans le splendide Sunshine (cette fois-ci l'équipe partait ré activer le soleil), où le vrai danger était d'origine humaine. C'est ce que dit le prince des Elfes dans Hell Boy. Intéressant. Plus personne ne veut sauver l'humanité.

ps : On ne dira jamais assez à quel point N. Cage est un grand acteur populaire au sens noble du mot. Il est le seul acteur à être si peu dans la réserve, tout dans l'émotif et à être juste dans les situations les plus improbables.

Institute for Human Continuity


Voici la home page de l'Institute for Human Continuity. Une organisation intergouvernementale qui existe depuis 1978 (comme expliqué dans le film introductif) qui se consacre à essayer de préparer le sauvetage de quelques humains en prévision de la grande catastrophe de 2012.

Articles de fond, revue de presse, décompte du tirage au sort. C'est un peu un mix entre le site de Géo (on vous tient au courant des dernières éruptions volcaniques de mauvaise augure) et le site de Center Parks. Vous l'aurez compris c'est le site officiel du très attendu 2012 de Roland Emmerich (Stargate), afférent à un thème que j'aime bien : la fin du monde. Le site est un peu creux par moment et décevra les lecteurs assidus de Sciences&Vies. Rien à voir avec la richesse du site de campagne de Harvey Dent, fabuleux personnage de The Dark Night.

Mais c'est une approche originale du sujet, qui permet de faire passer la pilule du conformisme du thème et de la mécanique (loterie de sauvetage de quelques êtres humains). Le spot ultra édulcoré de l'Institute nous laisse présager toute sorte de manipulations et de propagandes, on ne sait pas si on va avoir droit a un truc classique à la Predictions ou a une grosse nouveauté comme Cloverfield. C'est plutôt une bonne stratégie de laisser planer le doute. Bref ça donne envie.

Space, the final frontier...ultra exitant.

Plus d'infos sur ce film

lundi 6 avril 2009

Frost/ Nixon de Ron Howard

L'heure de la sieste -

Ron Howard est passé à côté de son sujet. Le rapport utilitaire de fascination-répulsion entre la politique et les médias, et ce qui existait déjà à l'époque, à savoir que le vainqueur était celui des deux organes qui savait le mieux utiliser l'autre. Malgré de très belles performances d'acteurs, le film, avec un scénario sans vraie tension, est une déception.
Howard fait d'un débat passionnant un"après" ennuyeux à la présidence de Nixon, alors que l'histoire est encore en marche. Et un contre sens majeur. Là où c'est le "performer" journaliste qui l'emporte, il en fait un type qui subit, jusqu'à l'assaut final de Nixon qui lui donnera la force de le vaincre.

jeudi 2 avril 2009

Coco, de Gad Elmaleh

Pas Le notre, le votre - -

Navrant de bons sentiments et de blagues déjà entendues. C'est comme La vérité si je mens en plus familial, en moins truculent, avec des personnages moins attachants et une absence globale de scénario.

Je la connais.