dimanche 2 novembre 2008

Quantum of Solace, de Marc Forster

Try to remember -


Ça commence par une poursuite en voiture. La caméra est très basse, on se croirait accroché au pare choc. L'Aston Martin s'en prend plein la carrosserie. La musique ne commence qu'à la sortie du tunnel. Bingo, on est dedans, ça va incroyablement vite, c'est prenant. Je viens de raconter l'une des deux bonnes scènes du film. L'autre se passe dans un opéra.
Un fois qu'on a dit ça, c'est assez dommage : Daniel Craig et Matthieu Almaric et la dame de la pub Carte Noire se donnent un mal de chien pour nous faire croire que l'heure est grave. Je pense que Daniel Craig peut faire un bon James Bond, même sans Q et sans l'humour naturel qui caractérisait ses prédécesseurs. A cela plusieurs raisons : il est incroyablement sexy, se bat comme un diable et il a cette pointe de vulgarité dans le regard qui rejoint furieusement ma première raison.

Pour autant le scénario est bancale. L'interférence désormais systématique entre la vie privée de Bond mais aussi d'autres protagonistes et l'intrigue principale alourdissent le films de dialogues pénibles (M fait des conf Call en peignoir dans sa salle de bain ! Ou va-t-on ?). C'est filmé d'une manière assez bizarre. A la fois très attendue, et très convenue, car hormis les deux scènes citées plus haut, c'est un joyeux bordèle. Scène d'action en bateau et en avion impossible à suivre, poursuite sur les toits de Sienne bâclées (ah la scène des favelas de Hulk...).

Foster cherche le rythme de La vengeance dans la peau, sans succès. Curieusement le film n'a de souffle que quand la caméra essaie de se faire discrète. Voilà. J'épargne à mes rares lecteurs 10 lignes de digressions sur Daniel Craig porte bien le pull. Daniel est très beau quand il est tout crade. Cela reste malheureusement l'un des seuls intérêts du films. Un agacement certain est ce qui restera à ceux qui sont insensibles au charme de Daniel Craig, car la confrontation entre la débauche de moyens et l'ennui global de la chose est terrifiante.

Je me suis posé la question suivante : pourquoi Mathieu Almaric est il si mal habillé ? Le Chiffre quand à lui était plutôt élégant. Je lance donc une investigation sur le look des méchants dans James Bond dont j'espère livrer rapidement de passionnantes conclusions.

2 commentaires:

Loïc a dit…

Je constate avec plaisir une convergence d'impressions meme si au final, je plaide pour le bon divertissement. La faute a l'opus precedent pas franchement reussi qui donne donc un peu plus de relief a celui-ci.
On y retrouve peu a peu l'univers bondien. Le charme en moins, la testosterone en plus. Ca s'appelle le 21e siecle.

RIPLEY a dit…

Un plan interminable sur James Bond les yeux embués de larme en repensant à son ex...puis qui raconte qu'il pense à son ex. M, la dame de Carte Noire et son pote rital qui lui parlent de son ex rapport à "fais ton deuil et la vie continue" ça s'appelle pas la testostérone mais Beverly Hills 92210. Comme la femme de Dylan a accidentellement été tuée par son père.

PS : ce blog se réjouira tjrs de la magnification de la testostérone sous toutes ses formes, de Daniel Craig combattant au couteau à Angélina Jolie s'allongeant sur un métro une arme à la main.