lundi 2 mars 2009

Ce que pensent les hommes, de Ken Kwapis

Mélancolie de la femelle occidentale - (N° whatever)
Ou la confiance à accorder à un barman est toute relative.

Si j'avais été pro, j'aurais fait des recherches avant d'y aller. Du coup, je me serai méfiée comme de la peste du type qui a fait "Permis de Mariage" avec Robin Williams. Mais une bande annonce marrante et décalée (relayée plus bas sur ce blog) m'a convaincue que ce n'était peut être pas "une autre comédie romantique", génie du marketing...

C'est un film qui commence extrêmement bien. Des tas de filles trentenaires dans des configurations amoureuses diverses se posent des questions sur les hommes et leur fiabilité.
Avec une très bonne idée qui casse l'aspect pénible du film choral, des testimoniaux façon "vrais gens dans la vraie vie" qui déballent leur sac et résument avec humour et âpreté ce que les personnages ne sauraient entendre.
Des jeunes femmes très différentes, et une au bord de gouffre, célibataire pot de colle et maniaque, qui s'humilie à poursuivre des types qui se fichent d'elle (on les comprend un peu) et à croire au prince charmant. 2ème bonne idée du film : elle tombe dans ses pérégrinations sur un barman (Justin Long).

Le barman, dans le film américain, symbolise la sagesse populaire. Il en voit des choses, depuis le tenancier de saloon, à Jude Law dans My blueberry Night en passant par Isaac de La croisière s'amuse. C'est un personnage plein de bon sens. Ici on ne déroge pas à la règle. Justin Long explique à la demoiselle qu'elle est pathétique, et qu'elle ne croit que ce qu'elle a envie de croire dans un subtil mélange d'auto persuasion, de pression sociale, de rêvasserie niaiseuse, intégration par la femme occidentale de bêtises sur le prince charmant qu'on lui a enfoncé dans le crâne depuis tant de générations qu'elles font aujourd'hui partie intégrante de son inconscient collectif. Une partie donc extrêmement audacieuse, si elle n'était contredite par le dénouement, le reste de histoire et le retour de la morale en grandes pompes à la fin du film.

Très très dommage.

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