mardi 9 juin 2009

Confessions d'une accro du shopping, de P.J Hogan

+ Avec carrefour, je positive



Dans Terrain d'entente, les frères Farrelly racontaient en rigolant comment un fan hardcore de base-ball devait tempérer sa passion pour garder la femme de sa vie. Dans un raisonnement basique postulant que quand les hommes retournent à l'état sauvage devant un match de foot, les femmes perdent la raison face à une paire de chaussures, on pourrait postuler que Confessions... propose sa version féminine.


Dans Muriel, P.J Hogan essayait de prouver sans niaiserie qu'être moche et heureuse n'avait rien d'incompatible. Pas évident. Ici, pour éviter le superficiel, il adapte le principe de l'addiction: l'achat compulsif ne fait que combler un manque. Et c'est vrai que ce qui touche autant que ce qui consterne chez le supporter et chez la shoppeuse, c'est à la fois la sincérité de l'attachement et sa profonde vacuité.


P.J Hogan ne sort jamais du cadre propret de la comédie romantique mais s'offre quelques jolis moments (les mannequins qui prennent vie, les scènes avec John Goodman) et glisse au passage un beau discours sur la vraie mission du journaliste: rendre accessible à tous la complexité du monde. Y a pas mieux pour éviter de se faire entuber par la magie du crédit.


Maverick

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