mercredi 8 juillet 2009

Very Bad Trip, de Todd Phillips

+++ Very Good Movie

Les traducteurs français sont pénibles mais cohérents. Traduire un titre anglais The Hangover (la gueule de bois) par un autre titre anglais Very Bad Trip, ça peut sembler peut sembler complètement con. Mais bon, il y a 10 ans, Very Bad Things, récit d'un enterrement de vie de garçon qui tournait mal à Las Vegas, ramenait 600 000 spectateurs en salle. Alors pourquoi pas y faire référence de manière appuyée pour un film qui raconte un enterrement de vie de garçon qui tourne mal à Las Vegas.

La version 2009 est nettement moins glauque et beaucoup, beaucoup plus drôle. L'enterrement de vie de garçon à l'américaine, c'est un peu comme Halloween. En France, on sait pas faire. On envoie un type faire des bisous aux touristes devant Notre-Dame après un bon petit karting. Les binouzes, les strip-teaseuses, tout ça, c'est pas encore entré dans notre culture. On recevra donc peut-être pas le film comme aux Etats-Unis (succès suprise, suite déjà en route) mais on sera bien obligé de se rendre compte que c'est un bon film.

L'effet comique revient plus à la construction qu'aux péripéties. Le spectateur découvre en même temps que les personnages toutes les conneries qu'ils ont oubliées. Ne pas rater le générique de fin donc qui fait vite oublier une dernière séquence un peu trop bien pensante. Rien pour empêcher Very Bad Trip de rejoindre le top des films très marrants sur le mariage et ses environs.

Maverick

Avis de Ripley

Mélancolie du mâle occidental 2

J'ai envie de rajouter que l'Amérique est un grand pays de cinéma. D'abord parce que si le film est immensément drôle, c'est parce qu'il s'autorise toutes les transgressions possibles. Las Vegas a inspiré de nombreux films, tous ont ce dénominateur commun bien connu des touristes, plus on est loin de chez soi moins on obéit à des règles sociales et civiles. Las Vegas c'est l'ailleurs du grand n'importe quoi. Ici, aucun politiquement correct qui vaille, une rare violence donc. Le politiquement correct est mort quand on rigole de la masturbation du nourrisson.

Et cette violence formelle permet de parler de l'emprisonnement de mâle occidental dévirilisé, obligé d'aller s'encanailler pour retrouver l'état sauvage, fuir ce qui doit irrémédiablement arriver, à savoir le mariage. J'aime beaucoup le personnage de la prostituée stripteaseuse qui allaite au grand cœur; qui dit que loin des conventions, au pays de la débauche, il y a des vrais filles bien. Encore faut il que ces messieurs se donnent les moyens de recouvrer leur liberté.

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