mercredi 14 mai 2008

Deux jours à tuer, de Jean Becker

Où 1h 25 à perdre - -

Deux jours à tuer est un mauvais téléfilm. Albert Dupontel y campe un publicitaire avec une jolie femme et deux enfants charmants qui plaque tout, travail, femme, vie sociale, foyer, pour une fausse raison. La vraie raison est sous entendue de manière pachydermique dans le 5ème ou 6ème scène du film.

Le reste c’est un type qui joue mal la comédie en insultant femme et amis, en leur déballant d’horribles « fausses » 4 vérités de Bourgois nantis et cons. C’est un film sans intérêt, plutôt mal interprété (la scène du diner nous ferait regretter Jacques Ballutin). Les acteurs ne sont pas aidés par l’inconsistance des dialogues et d’un scenario cousu de fil fluorescent pour les mal voyants dans la salle.

Bref on s’ennuie, ce qui est le comble pour un film qui tente de dire qu’il faut profiter de la vie du mieux qu’on peut.

La liste est longue des adaptations réussies. Je crois même qu’un bon scénario et un bon réalisateur peuvent puiser dans un ouvrage un peu limité de quoi faire un chef d’œuvre (Je suis une légende de Matherson par exemple).

Force est néanmoins de constater qu’il y eu le terrible 99 F, le soporifique La Boîte noire, le correct Une vielle maîtresse.

Pour ceux qui pensent qu’il est dur d’adapter des auteurs reconnus comme Beigbeder, Benaquista ou Barbey d’Aurevilly, il existe aussi des mauvaises adaptations de mauvais bouquins : Un long dimanche de Fiancailles de Japrisot, L’empire des loups de Grangé.

En France c’est compliqué de s’en prendre à un auteur célèbre, et pourtant c’est un sport national, du Hussard sur le toi à Ne touchez pas à la Hache de Rivette.

Je nous soupçonne parfois, nous français, de nous dire que Balzac fait le bouleau, et que la force de ces grandes histoires suffit. Les scénaristes français auraient définitivement pu employer cette heure vingt cinq à autre chose.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Kawaii... <3