vendredi 18 juillet 2008

Capitaine Alatriste, de Augustin Diaz Yanes

Chanson de Geste de l'été ++

Capitaine Alatriste est un film un peu bizarre, car hors des tendances cinématographiques, basé sur un roman à succès, qui comme le veut le genre, comporte moulte rebondissements guerriers, politiques et amoureux, imbriqués les uns dans les autres avec un certain talent. Ou l'histoire d'un mercenaires espagnol Viggo Mortensen, pris dans les affres de son époque entre Inquisition et nobles aux dents longues entre deux campagnes guerrières menées pour son pays. D'abord notons que le roman de l'été donne un scénario fluide et prenant, ce qui n'est pas toujours chose facile. Il en ressort un film enlevé, bien réalisé.
Il garde cette échelle humaine de la "petite histoire", avec des guerres de religions filmées façon 14-18, avec une noirceur certaine de décors à certains moments. Avec une imagerie ambigüe, clairement inspiré de Velasquez, cité un peu trop lourdement d'ailleurs. De la lumière qui agresse, de l'opulence inquiétante souvent.
Il faut dire que Viggo Mortensen est formidable, et qu'il habite de son charisme qui semble grandir d'année en année, ce personnage de roturier au cœur noble. Il s'inscrit dans la tradition de la geste médiévale espagnole avec un naturel certain et une noblesse d'âme discrète, personnage déglingué et héroïque, chevalier sans titre, bandit, et âme errante. En plus il est très bien entouré par Edouardo Noriega, jamais meilleur qu'en type pas clair, Javier Camara de "Parle avec Elle", bref que du lourd espagnol.
Et puis les histoires de récit dans le récit, car il y a un narrateur dans le film, qui préempte la force et la nécessité du récit, ça dit quelque chose de très plaisant sur le divertissement.
On passe un agréable moment.

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