lundi 21 juillet 2008

Wanted : choisis ton destin, de Timur Bekmambetov

Se faire tatouer ou pas -

C'est compliqué d'avoir les ambition intellectuelles de Fight Club avec les ambitions graphiques de Matrix. C'est le problème de Timur Bekmambeto, qui déclasse Jon Turtletaub (voir cinémoi en lien à droite) dans le concours du réal au nom le plus bizarre.

Si j'étais méchante je pourrais faire la liste de toutes les différences flagrantes avec un film ouvertement inspiré (pompé ?) de Fightclub, mais comme je suis plutôt perverse je ne noterai que quelques divergences.

Voici l'histoire d'un type super malheureux dans sa vie pourrie, qui a l'opportunité de rentrer dans une fratrie d'assassins psychopathes mais classes pour y accomplir son destin. Cela pose toute sorte de questions. Qui mérite de mourrir ? Qui a le droit d'exécuter ? Pourquoi James Mc Avoy et Angelina Jolie ont des supers pouvoirs et pas moi ?

Bien sûr ça se veut une parabole de notre capacité à nous défaire de notre vie oppressante par une sorte de djihad intérieur et extérieur, le jeune homme subit sa vie de naze, puis la secte des dinguos armés, car il est paumé (le parallèle avec un djihadiste paumé prêt à n'importe quoi s'amplifie), et 2 h plus tard comprend que prendre le contrôle c'est s'assumer, et que pour s'assumer il faut être plus fort que les autres. Beaucoup de casse sur le passage.
La partie parabole est aussi grossière et mal amenée qu'Angelina Jolie est classe en mercenaire. Malgré des scènes d'action parfois enlevées, du sympathique gunfight, le film insulte un peu l'intelligence du spectateur via cette parabole déjà vue, bâclée et un peu limite.
Et puis Morgan Freeman ne peut plus incarner des types gentils qui en fait sont méchants, depuis Sleevin, on s'en doute tout de suite. James Mc Avoy se noie décidément dans ses choix de films.
Seule Angelina Jolie assure grave, icône de violence féminine ultrasexuée qui se ré approprie l'arme de point, et les autres d'ailleurs comme un prolongement naturel du corps. La continuité entre le métal et le corps est assurée par le tatouage, et met en valeur l'hybridation du corps et de la machine à tuer. Un peu de noblesse d'âme, et beaucoup de dérangement dans le ciboulot pour ce personnage, rien qu'on aie déjà vu quoi.

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