vendredi 24 avril 2009

Wendy & Lucy, de Kelly Reichardt


Vie de Chien +

De prime abord, Wendy & Lucy est un film indépendant convenu et pompeux. Une detresse sociale immense : Reichardt filme une jeune fille qui voyage avec sa chienne, chacune n'a que l'autre. Leur voiture tombe en rade et Lucy (le chien) est perdu. Wendy la cherche. Wendy n'a personne d'autre, Wendy n'a pas d'avenir, pas vraiment de passé non plus. Wendy a sa pauvreté et ses maigres espoirs.

Pompeux et convenu car tous les codes du cinéma américain indépendant pseudo réaliste, néo réaliste, socio réaliste... sont là. Argument minime, plans séquences esthétisants interminable, volonté d'esthétiser la misère d'un commissariat via de recherche de formes géométriques dans certains plans (aucune idée du terme technique), cette ville de l'Oregon morribonde où a lieu l'escale avec ses bruits de moteur et de forêt.

Et pourtant c'est un film très prenant. Si l'on fait abstraction de ces conventions très "sundance", on s'attache à cette intrigue de nouveau roman rapidement, où la perte du chien, mini événement, fait basculer le spectateur du côté d'une detresse humaine et affective qui n'est plus surmontable. Grâce à une mise en scène très fine par moment (quel domage que tout le film ne soit pas comme ça !!), grâce à l'interpretation très juste de Michelle Williams qui réussit à faire oublier le contexte cinématographique et les quelques lourdeurs du genre.

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