jeudi 15 janvier 2009

Les Insurgés, de Edward Zwick

De l'importance de la démocratie dans la fôret +

L'affiche, qui nous rappelle que les Insurgés est un film "par le réalisateur du Dernier Samourai et de Blood Diamond" n'est pas trompeuse. Les Insurgés étant un film d'un grand classicisme. Un film parfaitement dans les canons des années 1990, à base d'épopée humaine de gens ordinaires dans un contexte extraordinaire.

Moi ça m'a fait du bien de voir un film qui se passe pendant la seconde guerre mondiale et ou quelques juifs survivent à la fin. Car l'histoire des frères Bielski, qui organisèrent la survie d'un milliers de juifs pendant 3 ans dans la fôret bielorusse est une très belle histoire vraie qui défie l'entendement dans un pays ou le froid, les nazis, et les collaborateurs travaillèrent sans aucune retenue à l'extermination massive des juifs.

Je crois donc que si ce n'est pas un grand film qui fait avancer le cinéma, le choix du classicisme est fondé car le plus improbable est bien le sujet. Alors on se serait bien passé des bluettes dans la forêt, entre attaque des allemands et épidémie de typhus, mais peut être que c'est là aussi le sens de cette envie de survivre.

Un autre point qui n'est pas inintéressant c'est l'incapacité structurelle des juifs à accepter l'autorité, même dans des situations exceptionnelles, et la présence du débat d'idée à tous les niveaux, entre ceux qui sont éduqués et ceux qui ne le sont pas, entre ceux qui sont cachés dans la fôret et ceux du ghetto, entre le frère aîné et le cadet.
Pourchassés comme des bêtes, les juifs débattent (contrairement aux troupes communistes qui avancent pétries de certitudes). Le frère aîné veut un campement égalitaire, le cadet veut faire valoir la loi du plus fort pour le bien de tous. Quand les frères viennent proposer la forêt aux habitants du ghetto, le chef civil et le chef religieux disent non, mais les autres ne sont pas d'accord alors tout le monde y va. Face à leur sort ils questionnent même Dieu, avec peu de succès.

Là ou la morale du film est à la fois mièvre mais émouvante, c'est que dans ce débat chacun finit par avancer avec les arguments des autres. L'aîné utilisera la force, et le cadet la ruse, pour la survie des autres. Assez joli donc.

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