lundi 5 janvier 2009

Louise-Michel, de Benoît Delépine et Gustave Kervern

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Ceci n'est pas une comédie

Parce que c'est beaucoup plus triste que drôle, voire horriblement déprimant, Louise-Michel n'est pas une comédie. Pourtant c'est de tout évidence un film qu'il faut voir, ne serait-ce que pour son étrangeté.
Des ouvrières, dans un bled paumé, décident de faire butter le patron qui a eut la désobligeance de faire fermer leur usine sans les en avertir. Louise rencontre à cet effet Michel, et ils entament ensemble un road movie improbable, rocambolesque et burlesque à la recherche des vrais responsables.
Notons d'abord une forme d'honnêteté sur le caractère désespéré de l'anarchie : dans une quête sans but, car il est bien difficile de trouver une patron dans un monde dématérialisé dans la quête qui finit à Guernesey. Cette peinture, soutenue par l'énergie du désespoir, vivace et coriace, et de toute évidence pas en voie d'extinction débouche sur la plus grande des absurdités, comme de demander à une jeune femme en phase terminale de butter le patron en question.
Sinon c'est mille trouvailles amères, très surprenant donc.

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