lundi 31 mars 2008

Crimes à Oxford, de Alex de la Iglesia

On ne croit pas au potentiel de chaque enfant !

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Alex de la Iglesia est l’auteur de deux comédies noires, originales et hilarantes, qui sont El Crimen Ferpecto, et La Comunidad. C’est un monsieur d’autant plus talentueux qu’il a exporté avec succès ses comédies « macabres » dont on attribuait parfois le mérite à la satire de la société espagnole. Il a montré ainsi qu’il y avait plus, et que son humour détonant était communicatif.

Ici Elijah Wood s’allie avec un vieux mathématicien défaitiste sur le pouvoir de la logique (John Hurt) pour résoudre des crimes dans la petite communauté matheuse et un peu dégénérée. Chaque indice offre au couple l’occasion de se poser des questions métaphysiques pas très glamour et on s’ennuie.

Parfois certaines scènes (le concert) et les personnages secondaires (la vieille fille hystérique et le jeune savant russe frustré) font penser à un épisode d’Arabesque, et la peur de voir surgir Miss Marple surajoute aux signes extérieurs d’angoisse cinématographique déjà largement présents.

A d’autre moment, des éclats de talent d’Alex de la Iglesia reviennent, un très long plan séquence qui suit les protagonistes, une blague, et cela pourrait générer de la dérision et du plaisir. Mais là-dessus l’intrigue mathématico-ésotérique reprend le dessus pour devenir épuisante et brouillon. Le duo du vieux et du jeune lasse et même Léonor Watling est réduite à la caricature de l’actrice espagnole dans un film non espagnol, à savoir pulpeuse, passablement hystérique et habillée comme Rossy de Palma au pire des années 1980.

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