mercredi 4 juin 2008

L’heure d’été, d’Olivier Assayas.


Vide grenier -

Le problème quand on manque de culture, c’est qu’on pense que l’Heure d’été, toute commande du musée d’Orsay soit-il, va être aussi vibrant, intense, et génial que Boarding Gate.

Ceci étant dit, L’heure d’été est un film long et mélancolique qui parle du délitement de la transmission. C’est un film qui n’est pas aussi contemplatif qu’on a pu le dire. Il s’y passe des choses : après la mort de la maman, deux enfants sur trois, Juliette Binoche et Jérémie Reigner, décident de vendre la maison fourbie d’objets d’art et de valeur. Le 3ème fils, l’aîné Charles Berling (très bien d’ailleurs), dépité, suit le mouvement. Ce sont des événements dans l’ordre des choses. La mère, les trois enfants qui ont entre 30 et 40 ans, et la fille de Berling, adolescente, qui mène sa vie d’adolescente et s’interroge sur la famille, mais pas trop.

D’abord j ai trouvé ça un peu passéiste, car les personnages auxquels on peut s’attacher sont ceux qui se préoccupent de l’héritage familial, Charles Berling, la vieille servante de la mère, dans la grande tradition des personnages de gens simples. Et puis j’ai pu constater que les deux autres avaient d’autres problèmes avec leur passé, et que liquider le passer, en soit une position très défendable.

Je ne crois pas qu’Assayas fasse un cinéma contemplatif très beau, ni même un peu esthétique, je ne suis peut-être pas sensible à la nécessité de faire survivre l’héritage bourgeois. Le délitement des objets est il grave en soi ? (c’est ce que semble dire la fin du film) ? Ou est il grave car il symbolise le temps qui passe irrémédiablement et l’impossibilité de transmettre réellement à l’imposture qu’est notre descendance mais qui n’est pas nous ? Le film est desservi par les interprétations de Juliette Binoche, qui en rajoute, et celle d’Edith Scob, théâtrale.

Peut être est il ambitieux de traiter de l’Art, de la transmission, de la filiation, du matériel et du spirituel dans un même film, je ne réussis pas à trouver le fil conducteur dans tout ça et c’est assez dommage.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Well, all I can say is. Im hungry.