lundi 30 juin 2008

Sparrow, de Johnnie To.

Fighting in the Rain…++

On passe un bon moment devant cette comédie enlevée et aérienne de Johnnie To.
L’histoire est un peu neuneu, 4 pickpockets sont pris à parti par une jolie jeune femme qui a besoin d’aide pour recouvrer sa liberté, gardée par un barbon-baron pickpocket.

C’est moins drôle que Filatures, produit par le même Johnnie To, moins passionné et beau que l’Exilé et je suis horriblement exigeante envers ce cinéma asiatique si lointain et si varié, dans lequel je range avec une inculture assumée tout ce qui va entre 2046 à le Roi et le Clown en passant par I don’t Want to sleep alone.

Je n’ai pas de problème à constater la maîtrise esthétique et rythmique onirique de To, l’envie de légèreté, et puis les références aux films hollywoodiens des années 1950 (starlettes qui fument langoureusement et tombeur de pacotille en costard blanc façon mafia provençale), c’est plein de décalage nostalgique ; c’est aussi ce point de rendez-vous, le restaurant des 4 amis-arnaqueurs sympathiques ; mais c’est à peu près tout. Tel des enfants gâtés, il va falloir nous donner plus qu’une sublime scène d’affrontement de pickpockets sous parapluie… L’angoisse sous-jacente est que To soit une telle institution que la maîtrise et l’hommage remplacent l’innovation. Inquiétude.

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