jeudi 7 mai 2009

Chéri, de Stephen Frears

Un anglais et des américains à Paris -

Stephen Frears est un type talentueux à bien des égards. L'une de ses qualités est de savoir faire du splendide et sérieux (les liaisons dangereuses restant son chef d'œuvre), mais aussi du léger de grande qualité, c'est le cas par exemple de Haute Fidélité. Après cette introduction sincère mais visant à atténuer l'idée générale du post, il faut bien dire que Chéri est très décevant. A cause de cette totale incapacité du film à se situer dans un registre, entre deux registres, dans une idée, un parti-pris...

Frears balade ses acteurs et ses décors de pacotille (frou frou, mondanités et prostituées oblige) en passant de la comédie au drame, de la romance au burlesque. Voix off de conte de Noël, Michel Pfeiffer tantôt Bérénice tantôt Cosette, Kathy Bathes façon Yolande Moreau au théâtre de boulevard, décors interminablement ensoleillés et plans sur des fleurs. La Belle époque caricaturée plus que croquée par des acteurs qui jouent à être français, oisifs et dépravés sans grande conviction.
Du coup ça fait téléfilm. Impossible de rentrer dedans, et surtout d'y rester plus de 3 minutes.

A la fin une énigme, et un très beau plan, où Michelle Pfeiffer, tel Glen Close en son temps, sombre devant son miroir. S'agit il d'un tic esthétique, d'un hommage de Frears à Frears lui même, vraiment bizarre.

Ripley

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