jeudi 21 mai 2009

Millenium, de Niels Arden Oplev

++ Mais qui a tué Harriet Vanger?

Quiconque a déjà préparé un exposé en 5ème sait forcément ce que l'on ressent pendant ses recherches. Toutes ces notes un peu partout, ces heures à la bibliothèque, ces bouquins qui traînent sur le bureau, ces doutes qui envahissent, ces pauses-goûter, ces stylos qu'on perd, ces heures à ressasser ses résultats, à la limite de l'obsession. Millenium suscite exactement le même plaisir.

Le personnage principal, un journaliste sans reproche (membre de la corporation flic/détective privé/avocat et de tout ce qui peut mener une enquête), garnit son mur de photos, les observe, renonce et soudain, aperçoit ce détail qui lui échappait jusqu'ici. Sa camarade, gothique cernée par la violence, feuillette des archives et comprend. Le spectateur sait bien que ça va arriver (un peu comme un bisous dans une comédie romantique) mais l'association d'associaux ajoute au kif de voir le mystère s'éclaircir devant ses yeux.

Millenium ne va pas jusqu'à égaler l'intensité de l'obsessionnel Zodiac, la référence du genre. Là où David Fincher trouvait la fin idéale, Niels Arden Oplev n'arrive pas à éviter le gros écueil du genre : la déception après l'attente. Ça prouve au moins que jusqu'à la dernière demi-heure, il a su créer le climat qu'il fallait.

En parlant de climat, preuve est faite depuis Insomnia que le froid sec vaut au moins autant que la chaleur poisseuse question ambiance. Ca tombe bien, on est en Suède.

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