lundi 11 mai 2009

Star Trek, de J.J. Abrams.

Cinéma sans frontière +++

Star Treck est le meilleur film de l'année pour l'intant. Et JJ. Abrams livre une épopée éblouissante de 2h 08.

Souvenez-vous. Dans Tonnerre sous les tropiques, Ben Stiller rendait déjà hommage à la mythique série de 1968, galvaudée ensuite, tournée en dérision souvent, mais adulée dans le monde entier.

Abrams est le fils de Star Treck, l'homme qui a compris, digéré et amélioré les 2 piliers de la série : faire rêver souvent et divertir, toujours. Il applique cette devise à son film, mais elle peut aussi être l'étendard d'un certain cinéma américain, celui d'Iron Man, par exemple, qui veux aller toujours plus loin sans complexes, dans un souci infini de faire toujours mieux, animé par l'idéal du divertissement.

L'analogie avec ce qu'est Star Trek en fait de mythologie Nord Américaine va très loin. Star Trek reprend le mythe de la frontière américaine pour en faire une ambition galactique, animée par un souci de paix. Starfleet c'est le contraire de l'ONU, c'est une organisation interplanétaire qui fait régner la paix, une organisation qui efface les particularismes d'êtres verts, blancs ou pointus des oreilles. Une organisation qui sacrifie les plus doués pour la paix du plus grand nombre, et qui use de violence quand nécessaire.

Nous voici à l'heure du renouvellement permanent, car c'est la rencontre entre les personnage mythiques, encore jeunes, colériques, pleins de leurs enfances. Mais lorsque les méchants venus du futur disent connaître la tête du capitaine Kirk d'un livre d'histoire, le caractère mythologogique est admis.

Le mythe existe toujours, la question, pour J.J Abrams, qu'est qu'on en fait ?

On peut modifier le cours des événements mais pas le fond, l'amitié par exemple, bien au delà des dommages causés par les voyages alliant l'espace et le temps. La totale humanité de cette épopée contribue à sa dimension mythique. Abrams accepte cela, joue l'humour, l'humain;les deux hommes (Spock et Kirk) seront amis dans des réalités alternatives. L'espace, comme le cinéma s'explore au delà de la notion de temps et de réalité fixe, c'est ce qui rend la frontière si poreuse, si lointaine et si séduisante.

Cette morale serait sans doute cul-cul si elle n'était pas parfaitement conforme à l'esprit de Star Trek. Et si elle n'était pas servie par deux heures magnifiques. Avec un début comme une fin, des attaques époustouflantes, des vaisseaux qui feraient passer Star Wars III pour un film croate, et l'on retient son souffle quand le silence se fait, dans l'espace. Les acteurs s'en donnent à cœur joie et le plaisir de se frotter au mythe est palpable, leurs costumes sixties ne cachent pas l'actualité merveilleuse de cette envie de voguer toujours plus loin.

Star Trek est un mythe populaire et gigantesque. Abrams se prend pour Homère. Et ça file à la vitesse de la lumière.

Ripley.

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